Sayyid Barghash et sayyid Abdulaziz, de l’exil à Bombay au trône de Zanzibar
Les premiers exils de souverains est-africains en Asie du XIX e siècle sont le fait du dirigeant omanais de Zanzibar sayyid Saʿīd (r. 1806-1856). Ses domaines s’étendent à de larges pans du golfe Persique et de l’Afrique de l’Est et il exile des vassaux remuants à Mascate. Peu de temps après sa mort, ce sont deux de ses fils qui sont à leur tour victimes de cette pratique, cette fois-ci du fait des Britanniques. Sayyid Barġaš et sayyid ʿAbdulʿazīz sont alors exilés à Bombay et ne sont autorisés à quitter la ville qu’au bout de deux ans. Cet article vise à étudier le contexte de cet exil, enjeu autant que résultat d’une guerre civile à Zanzibar. L’historiographie a insisté sur l’influence, réelle ou supposée, qu’a eu sur Barġaš son séjour contraint en Inde d’où il aurait rapporté à Zanzibar techniques, architecture… Cet article examine ces transferts et les modalités de cet exil, notamment son financement. Il vise également à mettre en lumière le caractère ambigu de cet exil, entre bannissement et exil choisi, et à montrer comment il est instrumentalisé tant par les Britanniques que par les princes omanais.
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