La surveillance de Vinh San à La Réunion
À la suite d’une révolte ratée, l’empereur d’Annam Duy Than (Vinh San), et son père Thanh Thai (Buu Lan) sont exilés à La Réunion en 1916. Par crainte d’une évasion, les autorités mettent en place une surveillance constante. Cependant, de manière inattendue, Vinh San développe un attachement sincère à la France et ses idéaux. Il s’intègre pleinement dans la société réunionnaise en tant que musicien, poète et spécialiste de la TSF. Il en vient jusqu’à demander la naturalisation et se porte volontaire pour s’engager dans l’armée française avant la Seconde Guerre mondiale. Malgré tout, des incompréhensions et la méfiance des autorités compliquent les relations avec Vinh San. Finalement, son engagement pour le général de Gaulle dès 1940 et sa volonté de se battre au côté des Forces Françaises Libres (FFL) lui font gagner le respect et la confiance des personnes chargées de le surveiller, mais après 28 ans d’exil. En 1945, le général de Gaulle lui fait suffisamment confiance pour l’envoyer en Annam afin de remonter sur le trône.